Nord du Chili et son désert d'Atacama
Nous voilà de nouveau au Chili après l'avoir quitté 5 mois plus tôt, le temps nécessaire pour y redescendre depuis le Mexique. Le Chili est un pays pas très large mais particulièrement long 4265 kilomètre du nord au sud. Les Chiliens disent d'ailleurs qu'il est impossible de s'y perdre, il suffit de marcher vers l'ouest et tu finis toujours par arriver à l'océan. Cette fois nous souhaitons visiter le nord du pays et son fameux désert d’Atacama.
L’on dit que ce désert est le plus aride au monde car certaines de ses zones n’ont jamais connu de pluie. Il s’étend du nord du Chili du côté Arica jusqu’à 1200 km plus au sud dans la vallée d’Elqui près de Serena. Il regroupe 4 grandes régions, celle d’Arica et Parinacota au nord, la région de Tarapacá (Iquique) d’où nous sommes partis, la région d’Antofagasta dans laquelle se trouve la fameuse ville de San Pedro d’Atacama et la IIIème région d’Atacama où se trouve Copiapó.
Départ du nord du Chili, Iquique port et zone franche ce qui a permis à cette ville une incroyable expansion économique alors qu’il s’agit d’un bout de terre étriquée entre la mer et l'immense dune de pierre et de sable.
On voyage avec Vincent et Aglaé venus nous retrouver pour leurs vacances. C’est un véritable bonheur de retrouver nos deux amis aventuriers.
La location d'un 4x4 est absolument nécessaire pour ce périple dans les déserts chiliens.. Naturellement nous compensons l'émission de co2 via notre partenaire Action Carbone.
Vincent et Aglaé ont tout organisé depuis Paris, retrouvailles depuis Santiago et 24h de bus plus tard, 1 nuit à Iquique, nous voila prêts pour l'aventure. La voiture est grande, c'est une bonne surprise, en revanche ce modèle n'est pas équiper de 4x4 court et les pneus sont vraiment usés. Un premier signe qui nous alerte sans toutefois freiner nos envies de partir à la découverte des déserts.
Le nord du Chili est particulièrement riche en ressources fossiles permettant un fort dynamisme économique. Les mines de cuivre et de lithium sont notamment sont impressionnantes.
L’excès de la consommation des richesses naturelles est rapidement visible lorsque nous visitons un ancien site d’extraction du salpêtre d’Humberstone qui fut abandonné quasiment du jour au lendemain lorsque le salpêtre cessa d’être intéressant à extraire par rapport aux nitrates synthétiques.
L’exploitation du Salpêtre commença dans les années 1880 et pendant plus d’une soixantaine d’années, il permit de produire du nitrate de soude un engrais très convoité pour l’agriculture en Amérique et en Europe. Cette cité minière particulièrement importante fut définitivement abandonnée dans les années 1950 et laissée en l’état. Elle fut classée en monument national dans les années 1970 puis au patrimoine mondiale de l’UNESCO en 2005.
Il s’agit d’une belle entrée en matière pour témoigner à la fois de l’incroyable force de des hommes capables de vivre et travailler dans un des déserts les plus arides au monde mais aussi de sa capacité à laisser derrière lui un amas de taule comme si seul le présent et le bénéfice immédiat comptaient.
Ensuite, c’est la visite de la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, Chuquicamata qui nous impressionne à la fois par la force et l’ingéniosité qu’il faut pour réaliser pareil ouvrage mais aussi qui nous effraie par sa dimension démesurée. Elle représente à elle seule 13% des réserves mondiales de cuivre et est profonde de près d’un kilomètre.
La logistique nécessaire pour parvenir à une telle exploitation est incroyable. Les véhicules sont chacun plus gros et plus puissants les uns que les autres. Les camions mesurent plus de 7 mètres de haut et des pelles mécaniques sont hautes comme des immeubles de 7 étages. Les frais d’exploitations de ce site qui travaille 24h/24h paraissent tellement colossaux imaginant la maintenance nécessaire pour tous ces véhicules, leur consommation d’essence (plus de 250 litres/heure) et les salaires de tous ceux qui travaillent, vivent et dépendent directement de la mine (on parle de plus de 20 000 personnes).
Seules certitudes, les bénéfices réalisés sont bien supérieurs à tous ces coûts. Il suffit de voir les excédents dans la balance commerciale du pays et de quelle façon les mines ne comptent pas à la dépense lorsqu’il s’agit de redorer son image de marque, équipement, infrastructure, etc…. L’exemple de Chuquicamata n’est pas le seul, dans la région il existe de nombreuses autres mines, moins impressionnantes mais tout aussi productives et rentables, produisant même un minerai de meilleure qualité.
Malheureusement, ces richesses ne sont pas toujours bien réparties. Les salaires bien que très supérieurs à la moyenne des autres régions ne profitent qu’à une petite partie de la population créant injustices et inégalités comme pour l’accès à la propriété par exemple face à la flambée de l’immobilier. La sécurité des travailleurs n’est pas toujours la priorité comme en témoigne l’accident à Copiapó le 05 août 2010 qui a bloqué les 33 mineurs pendant plusieurs mois.
Le capital et la puissance économique de l’industrie minière représente une influence très forte sur le pouvoir politique chilien. Très gourmande en énergie et en ressource naturelle comme l’eau, l’impact environnemental est particulièrement préoccupant. Qu’il s’agisse de l’assèchement des salars comme de la pollution des sols, de l’air et de la destruction des équilibres fragiles, les préoccupations environnementales pèsent peu par rapport à celles du dynamisme économique et de la croissance.
Au même titre que les 2 autres industries dominantes du Chili, l’exploitation forestière pour la production de cellulose et la pêche industrielle, l’industrie minière est détenue par un petit nombre d’individus au pouvoir considérable et à la conscience environnementale faible.
Chaque niveau permettant le passage des camions mesure près d’un immeuble de 3 étages.
Les vautours, charognards et opportunistes sont de plus en plus présents dans les milieux urbains cherchant de la nourriture facile.
Pétroglyphes Los Pintados, Réserve Nationale Pampa del Tamarugal, Region de Tarapaca, Iquique
Un dernier petit stop et déjà on s'éloigne de la civilisation et l'on commence à s'engager dans les zones arides et désertiques du désert d’Atacama en empruntant des pistes pas toujours bien balisées.
Premiers piques niques en plein soleil faute d’ombre.
Premiers paysages d’étendues désertiques à perte de vue.
Premiers bivouacs et première expérience du choc thermique : 30 degrés dans la journée et moins de 0 degré la nuit. Nous expérimenterons jusqu’a moins 10 degrés. Heureusement que nous sommes bien équipés grâce à Vincent et Aglaé qui ont chargés leurs valises avec nos duvets chauds.
La première crevaison et il y en aura 4 en tout sur ce périple de 15 jours ce qui est beaucoup ! Heureusement Vincent est prévoyant et organisé pour faire face à pareille situation. Il a amené ainsi tout l’attirail nécessaire, cric gonflable, mèches et autres outils astucieux. Disons que ces situations nous permettrons d'apprendre beaucoup de vocabulaire espagnol concernant l'automobile et ce n'est qu'un début...
Et c’est l’arrivée à notre premier salar, magique ! Le salar de Huasco, perché à 3 700 mètres d ‘altitude est sur l’ancien Camino Real qui permettait de rejoindre Pica et les mines de Potosi (Bolivie) en traversant le désert d’Atacama.
On y retrouve la faune et la flore particulière capables de vivre dans ces milieux inhospitalités. Ci-dessus, un Vicuna.
Mais aussi des lamas.
Des Viscachas
Des renards malicieux.
Et au fur et à mesure que l’on s’approche du salar, notre vision s’affute et résiste à l’éblouissement.
Nous sommes bien sur les traces des flamants roses. Nous sommes prêts pour les observer dans les meilleures conditions.
Et voilà une colonie de plusieurs dizaines d’individus. Le Chili accueille 3 des 5 espèces de flamants roses sur terre : Chiliens, Andins et James. Difficile de les distinguer dans un premier temps (variance dans la couleur des pattes principalement) tant le spectacle est fascinant.
Retrouvez un article spécial intitulé : "Les flamants roses du désert d'Atacama et l'assèchement des salars" sur le site web d'Actions Biodiversité, en cliquant sur le lien suivant : fiche pays Chili / Ile de Paques.
Et nous voilà déjà repartis par d’autres chemins, comme seuls au monde, bercés par le tangage du 4x4 et la beauté des paysages.
Les paysages se succèdent et les couleurs des montagnes, salars et vallées nous étonnent toujours par leur différence, leur brillance et leur puissance. La force de la « Pacha Mama » (Terre Mère) en quelque sorte nous entoure.
Les bivouacs se succèdent et sont toujours des moments privilégiés de discussion où les activités sont répétitives mais agréables : feu, tente, cuisine, regonflage de pneu, relaxation.
Certains matins sont plus frais que d’autres. C’est le cas le jour où nous partons visiter les geysers du Tatio à 4300 mètres d’altitude. Nous avons bivouaqué tout près pour ne pas avoir besoin de partir de nuit pour arriver à l’aube sur ce site touristique.
C’est en effet le matin que l’activité géothermique est particulièrement intense, lorsque l’eau bouillante rencontre l’air frais et forment des colonnes de vapeur de plus de 6 mètres de hauts.
Malgré toute nos épaisseurs, le froid de l’aube nous traverse jusqu’aux os.
Le spectacle est féérique !
Heureusement avec l’arrivée du soleil, la température augmente rapidement.
Quelques heures plus tard un petit bain dans une rivière recevant des affluents de cours d’eau chaude en amont nous permet de retrouver une température agréable. Le problème comme souvent dans le désert, c’est qu’il n’y a pas de juste milieu.
Nous passons par le joli petit village de Chiu Chiu puis San Pedro de Atacama. Nous en profitons pour refaire le plein d’énergie dans ce village de 5000 âmes à 2438 mètres d’altitude, très touristique et fort agréable.
Nous en profitions pour visiter la Valle de la Muerte (Vallée de la Mort), à la recherche d’un peu d’ombre.
Ainsi que la Vallée de la Lune avec une vue magnifique sur le Licancabur. Cela rappelle de bons souvenirs à Annabelle qui l’avait gravi (5916 mètres) lors d’un trek en 2003.
Et puis ce paysage n’étant pas encore suffisamment minéral à notre goût, nous partons observer les étoiles ainsi que la lune.
Cette région du globe est particulièrement réputée pour les observations du ciel et des galaxies du fait de sa position, sa pureté et de l’absence de pollution comme le rayonnement lumineux des grandes villes la nuit. Bref, pas question de se priver d’un petit cours d’astronomie fort intéressant.
Une fois encore, la puissance de la nature nous rappelle combien nous sommes petits, grain de sable dans l’univers et combien la magie de la vie sur terre est une richesse et une chance inestimable.
Et si l’aube noie les montagnes dans un doux mélange de couleurs orangées, roses, violettes, l’aurore opère une magie similaire avec des teintes différentes.
Une belle journée qui commence. Nous avions suivi les conseils de la CONAF (entité de gestion des espaces naturelles au Chili) à qui nous avions demandé de plus amples informations sur un itinéraire pour traverser le salar d’Atacama vers le sud.
Il s’agit d’une région compliquée car peu fréquentée, avec des conditions climatiques rudes, minée suite à des tensions aux frontières avec l’Argentine et où certaines zones doivent être soigneusement évitées. Il faut donc gérer une direction, quelques points de repère car il y a de nombreuses pistes mais rares sont celles qui aboutissent et pas de possibilité de s’approvisionner en essence.
Nous voilà donc partis en direction du Salar Punta Negra que nous souhaitons traverser du nord au sud-ouest pour continuer notre route vers la côte en retrouvant un chemin carrossable 300 kilomètres plus loin.
Difficile de s’approcher de la zone du parc national Llullaillaco (zone protégée autour du deuxième plus haut volcan actif au monde à 6 739 mètres, le Llullialaco). On n’est pas parvenu à trouver l’endroit isolé que la Conaf nous avait vanté. Au fond, les informations étaient insuffisantes dans cette immensité désertique (impossible d’obtenir la moindre coordonnée GPS pour sécuriser notre trajet).
Il est nécessaire de s’orienter différemment car notre réservoir rempli à San Pedro indique qu’il est temps de se diriger vers l’ouest à présent.
On suit une sorte de piste avec une inclinaison importante. Annabelle n’est pas rassurée par le chemin que l’on emprunte qui s’avère de plus en plus complexe.
C’est au moment d’engager une marche arrière car les conditions ne permettent plus de monter et que nous sommes contraints d’essayer de suivre une autre trace plus bas, que le 4x4 s’enlise de travers. Le poids du moteur sur le sable mou ne permet pas d’empêcher l’avant de prendre la direction du vide.
Malgré une première consolidation de l’emprise des roues avec des pierres, l’étroitesse du chemin, le dénivelé, le manque d’adhérence des pneus usés et l’absence de vitesse courte ne permet pas de dégager la voiture malgré l’ensemble des précautions d’usage dans pareille situation.
Le véhicule penche dangereusement et l’on ne se sent pas prendre le risque d’une descente en marche avant tellement c’est incliné et compte tenu de l’angle actuel de la voiture pas franchement favorable.
On se divise donc en 2 groupes, dans un climat de tensions perceptibles. Vincent et Aglaé restent auprès du véhicule et essaient de creuser pour donner une meilleure emprise à la voiture.
Nous nous partons chercher de l’aide dans le désert. Nous avions croisés quelques heures plus tôt une station de la mine, l’on espère y croiser une âme qui vive et un téléphone satellitaire.
On fait la réserve d’eau et d’un peu de nourriture. L’idée est de faire un repérage et si au pire après quelques heures de marche on ne voyait toujours rien l’on rentrerait jusqu’au véhicule où nous avons assez d’eau et de réserve pour bivouaquer en toute sécurité.
Nous avons un cap en tête, une estimation de 3 à 4 heures de marche et un GPS avec la position de la voiture pour être surs de retrouver Vincent et Aglaé dans ce désert et ses canyons.
Et c’est parti pour marcher sous le soleil. Descendre puis remonter les canyons asséchés, s’approcher d’une zone plus plate le long du Salar où il y a plus de traces signifiant une piste principale.
Pour être parfaitement francs, l’on fait pas les malins. Il est déjà tard dans la journée et la chance de rencontrer de l’aide est particulièrement faible.
Ce sera finalement au bout de 3h00 de marche rapide que l’on pourra distinguer les installations de la mine Escondida (qui porte bien son nom). Et seulement après plus de 4 heures de marche que nous pourrons atteindre un tas de containers imbriqués. A ce moment, la fatigue, le stress et la peur de n’y rencontrer personne ont rendu les dernières heures particulièrement pesantes.
Si ces containers sont vides, il faudra faire le chemin à l’envers et cette perspective est loin de nous enchanter (de nuit il fait très froid et l’orientation et la fatigue rendraient la tâche compliquée).
L’on frappe à la porte et c’est avec un soulagement réciproque qu’un jeune homme vient nous ouvrir. Alejandro, c’est son nom, nous avouera plus tard qu’il avait eu peur d’être dérangé par des narcotrafiquants, seules personnes susceptibles de passer dans le coin tellement les visiteurs sont peu fréquents.
En réalité il s’agit d’une base éloignée de la Mine Escondida dédiée au monitoring de l’eau du salar et l’étude de la faune et la flore. Il s’agit de la seule partie environnementale d’une mine (particulièrement bien organisée dans ce sens par rapport à toutes les autres de la région). Alejandro et Jesus sont deux biologistes marins qui travaillent en alternance avec une autre équipe de 2 scientifiques et 2 personnes responsables qui ne sont pas là pendant le week-end.
C’est un vrai miracle pour l’expédition de faire leur rencontre dans pareilles circonstances !
Après un rapide coup de fil à Anibal, le chef qui est à Santiago pour lui expliquer la situation, Alejandro a son aval pour partir récupérer Aglaé et Vincent avant qu’il fasse nuit, ce qui nous laisse peu de temps. Le plan était de mettre tout le monde à l’abri au refuge jusqu’à lundi et d’attendre le retour d’Anibal et Samuel pour tenter de sortir le 4x4.
Grâce au GPS et en passant par le lit du canyon sableux, nous parvenons après plus de 30 minutes à nous approcher du 4x4 qui se trouve toujours une cinquantaine de mètres plus haut dans une situation encore moins favorable.
Vincent avait refait toute une piste renforcée mais rien à faire, le nez de la voiture était définitivement dans la pente.
Le confort dans la base est incroyable. Les scientifiques sont équipés des meilleures technologies pour réaliser le monitoring des flamants roses, d’une bonne connexion internet, de liaisons satellitaires, d’une superbe cuisine (la semaine il y a même un cuisinier qui vient de la mine), du chauffage et de l’eau chaude. Alejandro et Jesus sont super sympas et nous nous sentons malgré les risques financiers et environnementaux de planter une voiture dans le désert qui pèsent sur nos têtes, franchement réconfortés.
Nous avons même la TV et suivons l’ironie du sort, les travaux de secours engagés et suivis en temps réel pour libérer les 33 mineurs de Copiapó.
Le dimanche, nous sommes contraints d’attendre normalement dans la base. Les consignes de sécurité et de responsabilité dans le périmètre de la zone sont très strictes.
Nous en profitons tout de même pour aller visiter le salar tout proche, voir un peu les relevés que font les scientifiques et observer la faune et flore de ce salar.
Les flamants roses ne sont pas encore arrivés en masse dans ce secteur.
Bécasseau
Ouette des Andes
Les seuls véhicules que l’on verra passer seront ceux de la base et très au loin ceux de la mine. Une grande chance donc que nous ayons pu retrouver cette base et qu’ils nous aient accueillis si gentiment.
Lundi nous attendons l’arrivée d’Anibal et de Samuel. A la vue des photos et des explications ils sont confiants, habitués à réaliser des opérations de secours dans la zone. C
Ce sont eux qui avaient notamment sorti d’affaire un véhicule de la Conaf qui avait été bloqué par temps de tempête de neige quelques mois plus tôt. Ils nous confirment à ce moment que la Conaf ne connaît pas bien les lieux et qu’il était impossible avec les informations approximatives données que l’on trouve le fameux chemin.
On se rend donc sur les lieux de l’enlisement, 2 véhicules, 7 hommes et 2 femmes. Malheureusement, cela ne sera pas suffisant. Anibal manque de s’enliser de la même manière et n’est plus du tout enclin à essayer un treuillage au risque de perdre un véhicule.
C’est l’échec et tout le monde est triste. Le plan c’est de signaler au loueur que le véhicule est en état de marche mais enlisé sans que l’on puisse parvenir à le sortir. Il ne s’agit pas d’une mince affaire, surtout qu’il faut d’abord rejoindre Antofagasta, ce qui n’est pas gagné non plus.
C’est Vincent et Aglaé qui partent le jour même en éclaireurs et avertiront le loueur. Ils profitent de 2 places dans la voiture qui ramène Jesus et Alejandro pour une semaine de repos à Antofagasta et d’une autorisation spéciale pour traverser la mine compte tenu de la situation particulière.
Nous les rejoindrons le lendemain après avoir organisé un transfert avec Samuel puis un taxi soit 5 heures de transport en contournant la mine.
Voilà comment l’on arrive en quelques jours à passer d’une situation idéale à une situation catastrophique : Quid de la voiture dans le désert ? Quid de la caution et des impacts financiers et environnemental ? Quid de la suite du voyage ?
Dans ce cas là, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur. L’on décide de continuer l’aventure en bus jusqu’à Serena et de louer une autre voiture (chez un autre loueur naturellement ;-) ) pour nous rendre sur la côte et voir le désert en fleur, fait exceptionnel….
On apprendra quelques jours plus tard, sans bien comprendre comment cela s’est fait mais le loueur a réussit à récupérer la voiture en coordination de la mine. Le 4x4 fonctionne très bien, tout est rentré dans l’ordre et même la caution est annulée, magnifique non ?
C'est parti pour le désert fleuri !
Le désert sur le bord de côte au nord de Serena fleurit à partir de septembre lorsque les conditions de précipitation ont été exceptionnelles. Par chance, cette année c’est le cas. Juste splendide !!!!
Rien de tel pour s’apaiser du stress du salar de Punta Negra qu’une session d’observations et de photographies de la faune et de la flore locale.
Corona de Fraile Oreja de Zorro
Copiapoa
Pata de Guanaco
Theristicus caudatus - Buff-necked Ibis
Vautour
Charango
Dernier bivouac sur la plage, l'on sent comme un air de fin des vacances avec Aglaé et Vincent ce qui nous rend mélancoliques.
Et c'est le retour au port en suivant les oiseaux marins.
Sterne inca - Larosterna inca
Pélican brun - Pelecanus occidentalis
Mouettes
Aigrette neigeuse - Egretta thula
Un dernier voyage de nuit en bus de Serena à Santiago et c'est déjà l'heure des aurevoirs. Un grand merci les amis pour ces jours passés ensemble à découvrir les paysages, la faune et la flore du nord du Chili. Ce fut un bout d'expédition riche en rebondissements...
Actions Biodiversité, au nord du Chili du 14 au 27 août 2010