Rapa Nui - ses moaïs et paysages désertiques
L’ile de Pâques ou Rapa Nui est plus qu’un caillou de 173 km² perdu en plein milieu de l’océan pacifique, c’est un mythe à lui tout seul !
Depuis les années 70 des millions de touristes ont été subjugués par ces moaïs dispersés dans toute l’île et ses paysages volcaniques mais depuis bien plus longtemps elle est la terre des Rapa Nui (on parle d’un peuple polynésien qui serait venu des iles Marquises il y a 1500 ans…) et qui aujourd’hui réclament leurs terres ancestrales.
En 1888 le Chili a rattaché à son territoire l’Ile de Pâques en s’appropriant des terres qui ont été vendues pour certaines à des étrangers et qui sont à l’origine du conflit qui bouscule actuellement Rapa Nui.
Sans faire d’amalgame les Rapa Nui, comme les Mapuches, sont 2 communautés indigènes du Chili d'aujourd'hui et elles réclament à présent leurs terres ancestrales et leur indépendance.
Ainsi, lorsque nous avons visité l'île de Pâques la tension était présente (semaine de l’anniversaire du rattachement au Chili), les drapeaux de l’indépendance flottaient partout et certains Rapa Nui nous ont montré pas mal d’hostilité. Ne généralisons pas et concentrons nous sur les autres Rapa Nui accueillants et souriants et sur la beauté de l’Ile et de ses Moaïs.
L’ile est constituée de 3 volcans principaux le Rano Kau (2,5 millions d’années) proche de la ville et qui abrite une magnifique lagune dans sa caldeira,
le Terevaka (300 000 ans) un peu près au centre de l’île et le plus haut (511 m)
et enfin le Poike (3 millions d’années à l’autre extrémité de l’île).
Il y a très peu d’arbres, beaucoup de terres réservées à l’élevage et pas de village en dehors de la ville principale.
Sur l’île de Pâques c’est d’abord les côtes découpées, les vagues, l’aridité et le paysage volcanique qui nous marque.
Ensuite au détour d’une plage nous tombons sur le site des 15 moaïs de l'Ahu Tongariki et c’est à ce moment précis que la magie opère.
Et oui ces figures de pierres ont des expressions distinctes, sont charismatiques et forcent au respect. Les moaïs sont partout présents sur l’ile, en position verticale le plus souvent mais aussi allongés comme on les trouve sur les pentes du volcan Rano Raraku d’où provenait à l’époque la pierre nécessaire à l’élaboration des fameuses statues.
L'ile est assez petite ainsi en 2 jours de bonne marche nous avons pu aller jusqu'au volcan Poike, traverser l'ile d'ouest en Est et longer la côte escarpée à l'est jusqu'à la ville Hanga Roa (cf trajet sur la carte précédente).
Une nuit au sommet du volcan Poike, le plaisir de se retrouver seuls au milieu de la nature. Nous aurions aimé profité du lever du soleil mais dommage il n'était pas au rendez-vous. Nous avons eu plus de chance le soir.
Concernant la Biodiversité sur l’île de Pâques et bien il n’y a pas grand-chose à observer, ci ce n’est le manque de Biodiversité. Cette île a depuis des centaines d’années subit la colonisation et une densité humaine importante, l'élevage intensif et tout ce qui en découle, c'est-à-dire une destruction du milieu naturel notamment les forêts et les petits arbustes qui sont remplacées par des eucaplyptus, appauvrissant les sols et modification de l'écoulement de l'eau de pluie. Enfin l'introduction d'espèces invasives a définitivement modifié les équilibres naturels. Compte tenu de son isolement dans le pacifique, l'île disposait d'une faune et flore très spécifique et hautement endémique dont il reste très peu de vestiges aujourd'hui.
Ne pas se fier aux apparences,
il ne s'agit pas d'une vis mais d'une graine!
Aujourd’hui la population de Rapa Nui doit faire face à l’augmentation de la population, ce qui pose de nombreux problèmes car les ressources pour vivre ne sont pas présentes sur l’île. De plus l’île a besoin d’améliorer ses installations afin de continuer à se développer, les grands chantiers sont le traitement des eaux usées et l’approvisionnement en électricité renouvelable.
Nous avons rencontré les membres du Master international sur les politiques environnementales et régionales pour un développement local soutenable (Ecopolis) de l'Université de Ferrara en Italie. Ces derniers constituent un groupe multidisciplinaire d'étudiants et de professeurs venus faire des recherches sur l'île. Ils ont présenté une liste de recommandations pour améliorer les politiques d'intégration et de participation, de développement humain, de gestion des risques, d'articulation des activités économiques dans une perspective de développement soutenable de Rapa Nui. Vous pouvez télécharger leur rapport sur le site du master en cliquant ici.
Concernant le dossier environnemental, ils témoignent d'un niveau d'organisation basique. La gestion de l'eau douce, le traitement des ordures et la diversification des modes de production d'énergie sont les seules priorités possibles à ce stade.
Mais l'île de Pâques a été aussi pour nous l'occasion d'un moment extra passé avec nos amis de France et de se retrouver ensemble au milieu de l'Océan pacifique, si loin de chez nous a participé à la magie du séjour !
Voici donc quelques moments avec Val, Ben et leur petit cœur Alice
Un grand merci à Val et Ben pour leur accueil à Santiago, merci pour ces bons moments passés ensemble et à très bientôt ;-)
Rapa Nui marque la fin de nos 7 mois passés en Amérique du Sud et en Amérique centrale, finalement avec la langue, le mode de vie latin, on se sentait un peu comme chez nous.
Maintenant ça va être la grande découverte de certaines îles du pacifique, d'abord nous allons retrouver un peu de France en Polynésie française, puis ce sera la Nouvelle Zélande, les Iles de Vanuatu et de Salomon.
Viva America del sur y hasta pronto! Gracias a todas las personas que hemos encontrados, les extrañamos mucho !
Vous trouverez la synthèse de nos 7 mois dans l'article suivant : Synthèse Amérique du sud et centrale.
Actions Biodiversité, Rapa Nui, du 5 au 11 septembre 2010