Synthèse Amérique centrale et du Sud - Fev/Sept 2010
Synthèse de l'expédition en Vidéo depuis l'île de Pâques
Après 7 mois passés en Amérique Centrale et du Sud et 14 pays traversés, l’expédition « des Hommes pour la biodiversité, parcours entre terres et mers, faune et flore » se dirige vers l’ouest, dans les îles et archipels du Pacifique, l’Océanie et l’Indonésie.
Le temps passé sur le continent américain centre et sud fut particulièrement riche en rencontres, échanges et partages avec
de très nombreux acteurs de la conservation de la diversité biologique. Ce fut également très enrichissant en termes d’observations, de collecte d’informations, de témoignages d’actions
positives, de photographies d’espèces animales et végétales et comparaison de savoir-faire. La beauté des paysages et l’incroyable diversité biologique rencontrée ainsi que la multitude des
menaces observées soulignent l’urgence d’agir et de renforcer les efforts engagés dans la conservation de l’environnement.
L’un des points les plus positifs constaté est la naissance indéniable d’une conscience environnementale au niveau local de
la part de ceux qui constatent au quotidien la dégradation de leur environnement et son impact direct sur leur qualité de vie. De plus en plus la nature est considérée et revendiquée comme un
patrimoine personnel vecteur d’une culture, d’une histoire, d’une identité spirituelle, véritable source de vie, de revenus et d’enrichissement intellectuel. D’autre part, de nombreux
efforts sont réalisés par certains organismes publics ou privés. Nous avons rencontré de nombreuses associations, scientifiques et personnes impliquées avec force dans l’étude et la conservation
de la biodiversité et nous saluons leur travail incroyable et particulièrement utile pour la protection mais aussi pour l’éducation environnementale. Ces actions nous rendent optimistes !
Cependant, la détérioration des écosystèmes est clairement observable et le nombre d’espèces menacées reste toujours très
préoccupant. De nombreux facteurs sont en jeu et nous pouvons en citer quelques uns.
D’abord, la nécessité du développement de certains pays d’Amérique centrale et du sud où les habitants sont dans des situations de très forte précarité économique, sociale et culturelle. Le respect de l’environnement peut paraître à tort secondaire lorsque la priorité individuelle est simplement de vivre ou de survivre.
Ensuite, il y a l’impact de certaines industries et ses lobbies qui ne respectent aucune réglementation environnementale et qui sont soutenues par des politiciens laxistes et corrompus.
Le narco trafic est également un fléau social et environnemental très important dans cette zone du globe responsable de déforestations, de corruption et d’un frein majeur à la mise en œuvre de politiques de développement soutenable.
Enfin, le développement d’un modèle consumériste et l’accroissement des zones urbaines sont responsables de très forts impacts sur les ressources naturelles, générant pollution, réduction des milieux naturels, modification du comportement des espèces sauvages…
Aussi, si partout nous avons constaté de grandes richesses naturelles et une méga biodiversité, des disparités dans les
politiques de gestion, de conservation et les investissements consacrés restent très importants.
Un des autres points positifs, c’est l’accueil dans tous ses pays de l’année 2010 de la Biodiversité proclamée par l’ONU. Nous avons assisté et participé à de nombreux évènements organisés pour cette occasion et l’intérêt et l’enthousiasme suscité fait chaud au cœur. Nous espérons que les décideurs de notre planète lors des réunions prévues en octobre 2010 dans le cadre de la convention pour la diversité biologique seront écouter l’intérêt populaire grandissant pour cet enjeu majeur et renforcerons les moyens mis en œuvre pour lutter efficacement et de façon solidaire contre la perte de la biodiversité au niveau international.
Actions Biodiversité en Amérique centrale et du sud du 2 février 2010 au 10 septembre 2010